C’est le degré de l’atteinte, l’importance de la compression du nerf qui va faire décider du meilleur traitement.
À chaque stade évolutif de la maladie différents traitements vont être proposés.
L’arthroscopie du poignet peut être utilisée pour faire le bilan des lésions, laver l’articulation et retirer l’excédent de synoviale qui est inflammatoire.
Ce traitement n’est souvent que temporaire mais dans les formes modérées, il permet un soulagement des symptômes qui peut être durable. On l’associe parfois avec des injections de plasma riche en plaquettes.
Cette intervention se fait en ambulatoire sous anesthésie du bras en entier par bloc plexique.
Les arthrodèses partielles du poignet peuvent être réalisées. Lorsque l’arthrose est évoluée sur une partie de l’articulation, il est possible de retirer certains os du carpe qui n’ont plus de cartilage mais il faut alors fusionner ceux qui restent entre eux pour stabiliser l’articulation. On appelle cela une arthrodèse partielle du carpe.
Cette chirurgie se fait en ambulatoire, mais dans certains cas une hospitalisation d’une nuit sera nécessaire. On réalise une anesthésie du bras en entier par un bloc plexique.
La résection de la première rangée du carpe est également une option fréquemment utilisée.
Elle consiste à retirer le scaphoïde, le semi-lunaire et l’os pyramidal. Une nouvelle articulation est donc réalisée entre la tête de l’os central appelé grand os et le radius.
Il y a des prothèses partielles pour recouvrir par exemple la tête du grand os lorsque son cartilage est altéré, après résection de la première rangée des os du carpe.
Il existe également des prothèses totales du poignet qui remplace l’entièreté de l’articulation.
Cette chirurgie se fait en ambulatoire, mais dans certains cas une hospitalisation d’une nuit sera nécessaire. On réalise une anesthésie du bras en entier par un bloc plexique.
D’autres types de prothèses partielles existent mais j’ai une préférence et une large expertise pour la prothèse de resurfaçage de la tête du grand os.
L’arthrodèse totale est une intervention définitive ou l’ensemble du poignet est complètement bloqué en général par une plaque avec des vis. Je ne la pratique que lorsqu’il n’y a pas d’autres solutions ou qu’il y a un échec d’une autre méthode qu’il n’est pas possible de rattraper.
Dans tous les cas, c’est en discutant avec votre chirurgien que vous trouverez la solution qui vous paraît la plus adaptée. Il est là pour vous exposer les différentes options en fonction du degré de votre arthrose afin de vous aider à faire le meilleur choix pour soulager vos symptômes et préserver votre fonction.
Après une arthroscopie du poignet, des stéri-strips viennent fermer les petites ouvertures réalisées pour passer la caméra et les instruments dans le poignet. Les soins infirmiers durent une dizaine de jours.
Après une arthrodèse partielle du carpe, des fils résorbables viennent fermer la peau. Des soins infirmiers sont nécessaires tous les deux à trois jours pendant 15 jours et si les fils ne tombent pas seuls, une infirmière pour aller retirer à ce terme.
Après une arthrodèse partielle du carpe, des fils résorbables viennent fermer la peau. Des soins infirmiers sont nécessaires tous les deux à trois jours pendant 15 jours et si les fils ne tombent pas seuls, une infirmière pour aller retirer à ce terme.
Une immobilisation dans une attelle idéalement en plastique thermo-formée et sur-mesure, sera conservée trois semaines en permanence et trois semaines complémentaires avec un début de mobilisation précoce par le patient.
Après une prothèse totale du poignet, des fils résorbables viennent fermer la peau. Des soins infirmiers sont nécessaires tous les deux à trois jours pendant 15 jours et si les fils ne tombent pas seuls, une infirmière pour aller retirer à ce terme.
Il y a une immobilisation dans une attelle idéalement en plastique thermo-formée et sur-mesure qui sera conservée trois semaines mais avec la possibilité de la retirer dans la journée pour commencer un travail en auto rééducation.
Les infections sont rares en chirurgie de la main et du poignet. Les soins postopératoires doivent être régulièrement réalisés par une infirmière attentive, qui doit dépister des inflammations anormales.
Les algodystrophies sont toujours possibles dans cette chirurgie complexe.
En cas d’arthrodèse partielle, il peut y avoir un défaut de fusion des os entre eux que l’on appelle une pseudarthrodèse pouvant conduire à une nouvelle opération pour greffe osseuse.
Les luxations des prothèses partielles restent exceptionnelles.
Pour les prothèses totales, un descellement conduira à un changement de la prothèse comme cela se passe pour la branche ou le genou.
D’une manière générale, lorsqu’il reste une articulation, c’est-à-dire en dehors des cas de prothèse totale, l’arthrose peut continuer de progresser et conduire à une autre opération.
Type d’anesthésie
Du bras en entier par bloc plexique
Mode d’hospitalisation
Souvent en ambulatoire, parfois hospitalisation d’une nuit
Durée Moyenne d’immobilisation
Entre 3 et 6 semaines selon la méthode utilisée
Délai moyen de récupération
Entre 6 semaines et 6 mois en fonction de l’opération pratiquée
Le traitement médical peut utiliser les anti-inflammatoires et une orthèse de repos.
Dans les formes récentes et modérées, on peut également faire pratiquer des infiltrations de cortisone que je recommande sous anesthésie locale est sous contrôle échographique pour le confort du patient et la fiabilité du geste.
En cas d’échec du traitement médical ou lorsqu’il y a un blocage des tendons, une intervention chirurgicale peut être requise.
La chirurgie consiste à libérer les tendons qui sont coincés dans ce premier compartiment des extenseurs.
Le Dr Couturier pratique un agrandissement de la gouttière associée à une synovectomie qui consiste à retirer l’excédent de membrane synoviale. L’intervention a lieu le plus souvent en ambulatoire.
Le Dr Couturier réalise cette intervention préférentiellement sous anesthésie WALANT avec une petite ouverture locale. Ceci permet de vérifier pendant l’intervention, de manière active (vous bougez vous même votre pouce) que les tendons sont correctement libérés.
La peau étant suturée avec des fils résorbables, une infirmière fera des soins régulièrement et retirera les fils si d’aventure il ne tombait pas tout seul au bout de 15 jours.
Le Dr Couturier n’immobilise pas les patients après l’opération, autorisant une utilisation immédiate de la main en évitant tout effort pendant trois semaines.
Il est fréquent qu’il y a un petit hématome au niveau du poignet ou à l’avant-bras, parfois à la base du pouce.
Les douleurs peuvent être longues à disparaître. Il faut que le tendon soit guéri et remodelé pour ne plus être sensible.
Il n’est pas rare qu’il y ait une perturbation de la sensibilité au dos de la main entre le pouce et l’index pendant quelques semaines. En effet il y a les branches terminales du nerf radial juste au-dessus du premier compartiment des extenseurs. Elles sont écartées pendant l’opération mais comme ce nerf est très sensible, il peut y avoir une perturbation de la sensibilité localement.
Habituellement, une activité normale peut être reprise après trois semaines.
La principale complication est un névrome (petite tuméfaction sur un nerf) sur l’une des branches terminales du nerf radial.
La récidive de cette maladie possible malgré la chirurgie.
Type d’anesthésie
WALANT
Mode d’hospitalisation
Ambulatoire,
Durée Moyenne d’immobilisation
Aucune immobilisation stricte
Délai moyen de récupération
3 semaines à 6 semaines (pour reprendre des activités de force)